Un texte de MX.HRRY
Charlot Jeudy est un activiste LGBT haïtien dont la mort fut annoncé dans les médias le 26 novembre 2019. Je n’ai jamais connu ni rencontré Charlot Jeudy. Mais sa mort a eu un effet coup de poing sur moi et les membres de ma communauté.
J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et je prie mes ancêtres qu’ils ouvrent les yeux de la communauté haïtienne d’ici et d’ailleurs afin qu’elle soit non seulement plus tolérante, mais embrasse cette partie d’elle-même qu’elle tient tant, semble-t-il, à rejeter. Une vigile aura lieu à 18 h 30 au 3680 Rue Jeanne-Mance, Montréal.
Repose en paix Charlot.
Et en y pensant, l’analyste en moi trouve tout cela tellement… orchestré. Une symphonie de notes froides, qui va crescendo dans un climat d’instabilité politique créée par un gouvernent placée sous un déguisement de démocratie. Serait-ce l’excuse parfaite pour que des ONG, pleine de bonté et de saint sentiments, puisse continuer de propager leur gangrène par leur présence parasitaire? Ce n’est qu’une question.
Le président haïtien parle d’une ‘disparition ‘ dans son communiqué officielle, alors qu’il y a bel et bien eu un mort… La France, déjà, s’excite dû à l’homicide sur un couple français, un autre moyen de justifier leur présence et leur collaboration avec le corps policier haïtien corrompu au sein même de la Perle.
Les activistes et beaucoup d’autres organismes ont dénoncé les abus, l’inaction et l’incompétence des ONG face à leur incompréhension de la manière de faire les choses en Haïti. À qui profite le meurtre d’un activiste LGBTQ connu autant à Montréal qu’en Haïti, un activiste qui comprenait les rouages du système et qui élaborait une structure qui finirait par avoir gain de cause ? À un groupe de personnes qui, s’assurant de la publicité de ce meurtre, puisse justifier par âme charitable, sa présence nécessaire pour venir à la rescousse d’un peuple pris en otage?
Après tout, l’amour et la charité sont aussi des langages politiques…