Envol à saveur d'exil intérieur

Parce que parfois, nous devons partir en exil (intérieur). Laisser derrière nous famille, amis, partenaires, amours, croyances et schémas de pensée dans le but de nous construire à nouveau, à partir de rien.  Partir à l’assaut de nos rêves ou de nos zones grises, dont nous ne faisons que soupçonner l’essence. C’est l’un des actes de création les plus honnêtes qui nous aient donné l’honneur de faire en tant qu’artistes, mais aussi en tant qu’êtres humains.

Lavés de nos assomptions, nos attentes déchus et meurtris déclarent faillite devant l’immensité de l’inconnu qui s’impose, muet,  en nous. C’est un procédé continue et sans fin, ce qui en fait sa beauté et son insensible cruauté.

Être aux  aguets de nous-même. Se regarder lorsque l’on se croit seul pour découvrir ce qui se cache derrière cet exil, forcé ou pas. Est-ce le début d’une ascension? D’une descente aux enfers? Seul le temps le murmurera.

L’exil, ce n’est pas toujours être un inconnu ou une minorité dans un espace géographique. C’est aussi, parfois,  partir au tréfonds de nous-même, de nous enivrer de nos rêves.

Et ensuite? Je ne sais pas.

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Est-ce le début d’une ascension? D’une descente aux enfers? Seul le temps le murmurera.